mardi 19 novembre 2013

La traversée du Golf de gascogne

Nous quittons La Rochelle sous des auspices favorables d'un magnifique arc en ciel complet ...... malgré les nuages menaçants :






Compte tenu des conditions météo musclées annoncées, nous avons fait deux étapes :

350 nautiques entre La Rochelle et El Ferrol  :

Nous sommes partis de La Rochelle jeudi 14 en début d'après midi .
C'est la seule fenêtre de vent de nord - Nord est  qui s'est établie entre un train ininterrompu de dépressions d'ouest .  Pas vraiment le choix pour partir donc .

Au nord ouest au départ, le vent nous a obligé à faire un près bon plein assez éprouvant juste au départ . Passé Chassiron, les creux voisinaient avec les 4 mètres .




Heureusement, comme nous l'avait annoncé Olivier,  notre routeur,  le vent est remonté progressivement Nord puis Nord - Nord est durant la traversée .

Tout s'est bien déroulé ensuite ,  mais avec une mer forte  . Les conditions ne se sont pas vraiment prêtées à faire une cuisine élaborée ; Heureusement Nicole avait préparé une excellente quiche ... qui a duré 2 jours tellement les appétits étaient  timides ......  et le froid de canard !



Le pilote auto n'a pas faibli un instant.....  lui !  malgré quelques bonnes déferlantes et rafales généreuses . Changeant d'option le vendredi matin,  nous avons diminué notre vitesse et  réduit la toile la nuit pour éviter d'arriver trop tôt devant les caps de la Corogne où les sur-ventes  sont fameuses . Bien nous en a pris car nous avions quand même 30 nœuds apparents grand largue a 9 / 10 nds sur le fond  .

Nous avons innové avec un collier colson fixé sur le col de cygne de l'évier  pour sauver l'amarylis  qui était très menacée par les coups de gites consécutifs aux vagues teigneuses  nous prenant de travers au départ, puis par la hanche ensuite (3/4 arrière) :



Examen passé avec succès  pour Esclarmonde pour cette  premiere étape  que l'on achève en 48 heures  en prenant un mouillage très confortable et de très bonne tenue  au fond du nouveau port à l'entrée  d'El Ferrol .  Nous sommes samedi 15 heures .



Affamés, nous nous ruons sur les ustensiles de cuisine  et j'enfile le tablier que nous a offert Jean à l'occasion d'une mémorable sortie en mer .....  jusqu'aux Sables d'Olonne et retour à St Martin de Ré ....



Le canard et les pommes sarladaises sont délicieuses  .

Nous  faisons ensuite le tour du bateau pour en vérifier chaque élément après toute mise à l'épreuve   . Horreur lorsque nous arrivons à la poupe ..... l'hydro-générateur ne tient plus que par 2 boulons !
J'enfile le bleu de chauffe,  le gilet de sauvetage et le harnais  ; en effet il faut intervenir en se penchant en déséquilibre  sur l'arrière du bateau  .... comme ça glisse , il est très possible d'aller à tout moment  se baigner !  à toutes fins utiles, l'échelle est positionnée pour éviter de rester trop longtemps dans de l'eau que j'estime un peu fraîche pour mes  -déjà- vieux os !
Nous remettons tout en place  sans mettre un orteil dans l'eau  ; Il n'y a pas de casse et plus de peur que de mal . L'essai en mer  du lendemain sera concluant . L'hydro-générateur est enfin opérationnel  .....Il faut savoir être patient, mais quand ça marche .... ça envoie du courant à en revendre à EDF !

Seconde étape :  80 nautiques .  Dimanche,  nous partons de notre mouillage à El Ferrol avec pour destination de passer le Cap Finistère et mettre derrière nous définitivement  le Golf de Gascogne .

Nous avions le projet de partir tôt ...... panne d'oreiller !   Nous remontons l'ancre puis nous mettons sous voile directement  à 10h00 .

Le temps est assez dégagé en cette matinée ; nous croisons bon nombre de pêcheurs du dimanche qui nous saluent et nous souhaitent bon vent .

La navigation est agréable,  toujours rythmée par la houle de Nord-ouest assez puissante .
Nous  mettons la ligne que Patrick nous a confiée à l'eau ...... des fois qu'un thon voudrait se suicider !  nous remontrons la ligne en doublant le cap Finistère .... sans succès pour cette première  tentative .

Nous faisons route un moment avec deux dauphins que nous perdons de vue lorsque nous devons changer d'amure pour se rapprocher du cap  Finistère .....

Nous admirons le coucher du soleil sur cette fin de terre ...... Costa de la  Morte disent les Galiciens ;
d'ailleurs pas seulement parce-que cette côte est semée d'embuches pour les navigateurs , mais surtout car cette terre a vu prospérer les rites solaires  ..... L'astre plonge dans l'océan chaque soir ..... c'était du temps  où le temps était circulaire et non linéaire ...... L'Espagne moderne évoluerait -elle vers un régime sans celtes ?



Nous sommes donc arrivés à l'extrémité de Compostelle par l'autre coté  puisque nous n'avons pû - pour le moment- le terminer par la voie terrestre cet été .



Nous mettons à profit le mouillage  devant  le petit port de pêche Corcubion .......







 pour faire l'entretien  courant après une traversée virile :

 
 
Olivier, notre routeur nous a fait passer dans la journée les prévisions météo pour descendre en direction de Madère : 700 nautiques , 4 jours de navigation au portant si tout va bien .
 
Une dépression arrive vendredi avec 30 nœuds annoncés  .... 40 à 45 dans les rafales .... nous passons notre tour cette fois   !
 
Nous allons longer tranquillement les ria galiciennes et nous mettrons à l'abri le moment venu si necéssaire pour laisser filer le gros temps . Le centre de la dépression  devrait passer plus bas à hauteur de Gibraltar  .  ; Nous avons le temps maintenant que nous sommes sortis du golf de Gascogne !  Ne dit -on pas que  sur un tour de l'atlantique par les Antilles, le plus dur est fait ?
 
 
 
Même si nous parvenons à lire , nous n'avons pas pris de temps pour visiter  quoique ce soit !  Il est vrai que la Galice n'est pas loin de nos bases et il sera facile d'y revenir plus tard ; nous préférons arriver le plus rapidement possible à Madère ..... déjà pour les quelques degrés qui manquent !
 
 
 
Ce matin mercredi, nous avons différé notre départ de quelques heures ;  nous réglons avec le CNES un problème de programmation  des contacts d'urgence sur notre balise de détresse 406 MGZ . Sujet sensible  qui mérite d'être traité avec attention .  En réalité après investigations , notre balise relève de l'ANFR ( agence nationale des fréquences) qui gère le fichier des contacts de détresse pour le maritime . 
Désormais, tout est clair en ce qui concerne les contacts des services de secours en cas de détresse : Que ce soit avec la balise SPOT ou avec la balise EPIRB 406 Mghz , le même personnes seront contactées .
 
Suite au prochain numéro ......lors de la prochaine escale !
 
 
 
 
 











1 commentaire:

  1. Salut Nicole, Salut Louis
    à priori une petite dépression va passer dans votre sud , générant des vent d'est puis nord est (25nd selon grib-us)
    pour aujourd'hui (vendredi) je pense qu'il vaut mieux rester à Baiona
    enfin, c'est vous qui voyez..... la gueule du temps, parce que les américains, faut s'en mefier ... ;-)

    Vincent

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