super maramu AMEL Esclarmonde 3 au tour du monde: La Guyane en photos ....m'enfin !

Chose promise, chose dûe dit on : Merci de nous excuser du retard à mettre en ligne toutes ces clichés .... Il est nécessaire de disposer d'un temps considérable de connexion haut débit ..... pas évident avant de s'être équipé d'une antenne amplificateur de wifi : c'est fait .... ça fonctionne ..... j'espère pouvoir faire partager nos découvertes avec plus de régularité désormais .

Le voyage, c'est la rencontre : Nous avons eu la chance de rencontrer des personnes que le quotidien de notre vie "d'avant" interdit de croiser . Michel, chasseur, ancien orpailleur, Michel et Catherine, comme nous voileux impénitents sur le circuit atlantique, originaires de La Rochelle (nous habitions aux Minimes sans se connaître !) , Jean Christophe, le fils d'un ami de La Rochelle, professeur à Kourou..... et ceux que l'on ne citera pas bien qu'on y pense, avec lesquels nous avons passé des moments merveilleux à la découverte de ce beau pays des Guyanes .

Nous avons sélectionné ces photos de Guyane, présentées selon le plan suivant …..presque no comment ! laissez cheminer votre imagination ......comme nous avons eu la chance pour certains - la volonté pour d'autres - de pouvoir le faire .....

I / Saint Laurent du Maroni:un bout du monde depuis toujours !

A / Une histoire marquée par le bagne et ses souffrances

1/ le camp de la transportation : une architecture dérivée de la pluralité de statuts juridiques des détenus : Il y avait aussi dans le camp un quartier pour le détenus "libérés" ! : pas de quartier notamment pour les multi- récidivites contraints de rester en captivité ......avec un régime adouci tout de même (en cellule, ils n'étaient plus aux fers). Autre temps ....autres mœurs .... force est de constater que l'on était assez loin de la tolérance actuelle à la transgression . Clio peut être satisfaite : Nous avons dans les cartons de l'histoire, l'ingéniérie administrative et judiciaire nécessaire lorsqu'il s'agira de revenir à une société plus ordonnée .

l'entrée vue dos au Fleuve Maroni

l'intérieur vu de l'entrée principale

L'administration pénitentiaire de la Marine était l'héritière du régime des Galères Royales . Même d'exception, appliqué par une juridiction spéciale, le Droit du détenu est formellement protégé par un système de séparation des pouvoirs ....

Le droit commun : les bas flancs sont équipés d'une barre métallique permettant d'immobiliser une cheville

la cellule individuelle disciplinaire : immobilisation des 2 chevilles ...

le graffiti les plus célèbre : celui de Papillon au milieu de nombreux autres ....

La fin du parcours pour les plus récalcitrants : le local de stockage de la guillotine, installée au centre de la cour du quartier disciplinaire .... exécution pour l'exemple , tous détenus réunis ....pas en catimini !

2 / le camp de la mort en amont de Saint Jean du Maroni :

Ces camps étaient réservés aux détenus qui avaient échappé à la peine de mort ..... l'administration pénitentiaire de la marine se chargeait de corriger le laxisme de certaines juridictions !

Pour dire l'essentiel sur les conditions de survie dans ces camps : autant de gardiens morts des fièvres et de dysanterie que de condamnés ! Il serait intéressant d'aller consulter les archives de la Marine pour comparer les taux de mortalité avec ceux du goulag ....... qui aurait gagné le concours d'efficacité dans l'horreur ?

Une stelle a été érigée ici en mémoire des vietcongs déportés dans ce camp dans les années 30

B / Un présent interlope :

1 / Une sous préfecture …....comme beaucoup..... c'est à dire agonisante mais avec de beaux restes !

La proximité immédiate avec le Suriname dont on voit la rive toute proche en arrière plan est une voie ouverte sur tous les trafics possibles .

2 / Le marché du samedi matin avec déjeuner dans le restaurant tenu par des Hmongs

entrée du marché

le garde manger protégeant du poisson séché

après la pluie ....

l'intérieur du batiment central du marché : les restaurants

Copieux est le moins que l'on puisse dire ; délicieux de surcroît. Le saladier est pour 1 personne et c'est ce qui reste après que Nicole ait déjeuné - prix imbattable de 5 € !

II / Saint Jean du Maroni : La base de départ des militaires et de la gendarmerie vers la forêt profonde au delà de Maripasoula sur le fleuve Maroni

le village de St Laurent du Maroni vu du fleuve

III / journée de remontée en pirogue jusqu'au 1er rapide (saut Hermina)

le débarcadère de St Jean du Maroni

John Dumbaï notre guide (patron de Maroni tour )

vos serviteurs

la forêt impénétrable le long du fleuve

à la recherche des paresseux

trouvés !

tous pieds nus dans la pirogue

traces d'occupation néolithique amérindienne

un des nombreux villages coté rive surinamienne ..... et un village rive française .... deux mondes face à face .

Le village de John Dumpaï , notre guide, sur la rive Surinamienne du fleuve

la case centrale commune à tous les villageois

Le village surinamien et la construction des pirogues traditionnelles

La forêt tropicale : une économie d'abondance pour qui sait de satisfaire d'une frugalité heureuse ?

Le saut Hermina, la drague aurifère au milieu du fleuve , le pique nique au Carbet de John

IV / Cayenne aujourd'hui : Une réalité insolite sous la férule d'une bureaucratie insolente !

La problématique de la Guyane est bien résumée par Jean Claude Guillebeau dès le milieu des années 1970 dans son livre "les confettis de l'empire" ; fondamentalement , rien n'y a changé depuis : l'Etat achète sa tranquilité pour développer le centre spatial de Kourou en entretenant des collectivités locales pléthoriques et une caste de bureaucrates insolents, imbus de majorations statutaires ineptes justifiées par le prétendu niveau des prix, alors même qu'il en est à l'origine et créé un système de rente pour le négoce . Le cas burlesque des primes versées aux conducteurs SNCF de locomotives à charbon, maintenues avec les nouvelles énergies de traction est de la petite bière à coté des errements de la fonction publique territoriale des DOM- TOM .

Le paradoxe de cette situation en apparence figée est que -excentré - ce territoire permet des initiatives incroyables qui peuvent aboutir et constituer de véritables "pieds de nez" au système en place : l'installation des h'mongs à Cacao et dans l'ouest dans les années 1980 a été à l'origine d'un renouveau des productions agricoles locales et met en évidence qu'accéder à l' autosuffisance alimentaire de ce département n'est pas insensé . Cet exemple mériterait d'être suivi par d'autres régions ; le Limousin qui se perd dans une immigration quantitative devrait regarder de très près cette expérience qualitative .

Reste à savoir combien de temps le Brésil va tolérer notre présence "zombie" à sa frontière . Il n'est pas si sôt de la part de l'Etat major de son armée de l'air de s'être opposé à l'achat d' avions Rafale de Dassault ....Il n'est pas inscrit dans l'histoire que nous resterons maître de cet espace encore longtemps compte tenu de l'impunité (voulue) des incursions des Garimpéros et pêcheurs brésiliens . Nos multiples et nombreuses rencontres laissent penser que nos hommes sur place se questionnent au sujet du manque de volonté politique de faire respecter notre souveraineté sur ce territoire immense aux richesses incroyables . Un rebond du conflit frontalier nous pend au nez à moyen terme ; Il risque de cristalliser dès que les difficultés internes de ce grand voisin justifieront l'instrumentalisation d'un conflit externe pour occuper son opinion publique ....... Croisons les doigts pour que ça dure encore longtemps comme ça !

Revenons à la visite de Cayenne : L'origine du mot vient du fourneau utilisé sur les bateaux en bois du temps de la navigation à voile . Il était descendu à terre pour les escales longues ...... La Cayenne a donc été installée au sommet du relief où le fort dominant la ville a ensuite été édifié .