Bonjour
C'est avec beaucoup de plaisir que ce
blog va connaître un nouveau départ avec la reprise de notre
voyage . C'est pas que l'on s'ennuie à Plougastel-Daoulas – bien
au contraire – c'est plutôt que l'on n'y a pas la sagesse de nous
y occuper raisonnablement …... Changer de rythme fera le plus grand bien .
Moment émouvant que ce départ du
port du Tinduff Samedi en fin d'après midi où , enfants, petits
enfants et quelques bons amis nous ont lâché les amarres .
Nous Plougastels ! avons été nommés ambassadeurs pour promouvoir le Kerhorrisme ! en voici la preuve avec la compromettante photo ci dessous : Nous sommes désormais en charge de faire une photo de cette bière locale "la Kerhoriste" dans chaque port où nous ferons escale . Quand on connaît les relations passées entre les kerhors (pour les non initiés les habitants du village voisin - le Relecq Kerhuon - ) et les Plougastels , nous nous questionnons sur l'accueil qui nous sera réservé à notre retour .....
Coté météo, Olivier nous a confirmé que les conditions de traversée du golf de Gascogne seraient celles « d'une belle navigation d'automne » comme quoi - si l'on exclue à priori toute allusion déplacée à notre troisième âge encore conquérant - la science du temps qu'il fera peut faire bon ménage avec la poésie !
Départ sous voiles vent arrière
…...tout doucement aidés par le début de jusant ; un peu
comme lorsque l'on quitte une pièce sur la pointe des pieds !
Nous avons trouvé de l'air à partir
de l'île ronde où nous nous sommes surpris à passer au près serré
- voiles réduites - la Cormorandière avant d'embouquer le goulet .
Nous avons décidé de rester la
première nuit confortablement - au mouillage - à Camaret pour
s'amariner et attendre la marée haute du lendemain matin à 5h00 .
Encore au rythme des terriens, il n'en
faut pas moins retrouver le tempo et l'ambiance de la navigation
hauturière : Nous avons décidé de nous mettre en cuisine ;
Jo et Chantal - nos voisins - nous ont donné une superbe poule
faisane . Amoureusement cuisinée par Nicole , le fumet du gibier
roti embaume le carré …... je vous laisse imaginer la suite !
Le lendemain matin, dès 4h30 je
remonte la chaîne de mouillage et par une nuit d'encre nous filons
plein ouest vent arrière, tribord amure . Nous avions pensé
passer par la pointe du raz, en fait nous sortons de la mer d'Iroise
par la chaussée de Sein .
Un peu au nord de la bouée «
basse royale » nous changons d'amure pour passer babord et
prendre la route pour dégolfer , cap direct sur la Corogne .
Nous entamons une navigation vent
arrière un peu inconfortable pendant les premières heures du fait
d'une houle résiduelle croisée et d'un vent apparent un peu
faible (10/12 kns) pour porter le génois sans déventement .
Nicole un peu indisposée préfère rester couchée au départ pour
finir de s'amariner .
Coté navigation, nous avons choisi de
rester en de ça de l'alignement entre la sortie du rail d'Ouessant et
l'entrée du rail du Cap Finistère pour ne pas devoir nous insérer
dans le trafic des bateaux de commerce plus rapides que nous . Une
fois quitté le plateau continental où l'on croise beaucoup de
bateaux de pêche - d'abord Français ensuite espagnols – on est
assuré d'être relativement tranquilles ….. ce qui n'exclue pas
la vigilance ! Nicole a assuré la veille lorsque je dormais par
séquence de 30 mns . Il faut bien avouer que le système
anti-collision (AIS AI 50 Simrad) et le détecteur de radar
mer-veille sont beaucoup plus perspicaces que nous pauvres humains :
Le cargo croisé à mi parcours de la traversée a déclanché les
alarmes électroniques plus deux heures avant que l'on en voie les
feux de route …... Encore faut il paramétrer correctement les
alarmes selon le risque de la zone dans laquelle on navigue : Au
large, le danger réside principalement dans le croisement d'un
bateau rapide type porte- container ou ferry naviguant entre 20 à
24 kns (40 kms/h ) ; dès lors le rayon de l'alarme doit être
paramétré suffisamment large pour avoir le temps de réagir selon
le type de voile à poste : on vire presque instantanément de
bord avec les voiles classiques sur enrouleur électriques du bateau,
ce n'est pas la même musique sous spi asymétrique ou balooner
surtout en équipage réduit . Tout doit donc être anticipé .
Mi parcours, le vent apparent monte
progressivement à 15 kns puis 20, puis 25 … ; puis 30 / 35
kns au cap finistère . Avec une vitesse fond de 9 kns et des
surfs à 11 nous faisons une fin de traversée du golf de Gascogne
en fanfare le tout sous pilote ( Raythéon ST 7001 , vérin sur
mèche de safran équipé d'un gyropilote) sans toucher aux
manettes . Même avec la belle houle arrière que vous supposez avec
ces conditions météo, pas le moindre départ au lof n'est à
déplorer ….. Sacré bateau quand même ! Merci à Henri AMEL
et à toute son équipe pour cette remarquable conception du Super
Maramu .
Lors de notre premier voyage, nous
étions rentrés dans la ria de Corcubion , juste après le cap
Finistère . Cette fois ci, nous choisissons de visiter la ria
suivante , celle de Muros .
Nous y prenons le mouillage à 19h30 au
fond de la baie à droite du port bien à l'abri du vent et de la
houle .
Nous avons parcouru confortablement
400 nautiques en 63 heures mouillage à mouillage .
Nous allons aller visiter le coin et
randonner un peu avec le sac à dos .
A bientôt
Louis et Nicole
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