dimanche 25 décembre 2016

transat retour mouvementée

Bonjour les amis
milles excuses pour ces publications tardives d'info sur notre périple .

Nous sommes arrivés à St Pierre récupérer Esclarmonde le 23 septembre via Montréal où nous sommes restés les deux jours précédents  pour visiter la ville et retrouver Claude  notre "cousin" Canadien . Belle ville qui mérite le détour .

Ronan - notre ami Brestois qui nous accompagne  pour cette transat retour -  est bien au RDV à l'aéroport de Montréal . Il lui reste encore quelques heures à supporter le voyage recroquevillé dans les sièges d'avion ..... avec ses 2 mètres ..... je suppose qu'il envie les nains que nous sommes !

Après quelques jours de préparation avec l'aide et le chaleureux accueil de Jeannot et Josette , de Manu et son équipe au port de plaisance , Esclarmonde est avitaillé et prêt à prendre la mer le 26 en fin d'après midi .

Le coup d'oeil sur la météo et les nouvelles d'Olivier laissent penser que ça va être viril .....mais hors de risque de remontée cyclonique compte tenu que nous prenons la route Nord au niveau du 50ème de latitude .  Nous passons juste derrière Karl ..... et nous arriverons juste avant ..... Nicole  Non ne riez pas , c'est vrai !

Départ émouvant  au tomber de la nuit pour sortir de cette magnifique baie de St Pierre sous les regards de nos amis et les coups de sirène ....

Nous prendrons trois dépressions coup sur coup pendant cette transat..... . Ronan est très affecté par les conditions de mer très dures ;  Chapeau de conserver le moral dans ces conditions musclées .

On ne compte pas les déferlantes qui ont touché le voilier , particulièrement une - au nord de cap Flemmish - travers AR babord  qui nous a couché  complètement . On s'en tire plutôt bien: pas de blessé - pour expliquer la violence du choc reçu, couché sur la banquette du carré , je suis passé par la verticale et me suis trouvé le nez dans l'équipet tribord sans m'appuyer sur rien  !  heureusement, réveillé à cet instant ,  j'ai pû amortir le choc avec les mains et m'en sortir quitte d'une bonne impression de voltige de cirque .

Il faut noter qu' en finissant de contourner Terre Neuve, nous avons piqué nord ouest pour laisser à tribord le bonnet flamant (en anglais : cap Flemmish) et les hauts fonds qui l'entourent .   C'est une zone très dangereuse dans laquelle la houle déferle dès que les conditions de mer se durcissent . Nous avons été bien inspirés de prendre cette option compte tenu des dépressions croisées en route .

Gardons en souvenir  les 2 seuls  jours de navigation sous spi asymétrique qui ont permis à Ronan de venir nous rejoindre dans le cockpit avec assez de confort pour profiter des sensations offertes par le grand large .

Alors que vous sentions déjà l'écurie ..... nous rentrons sur  le plateau continental à la latitude de Brest.... avec l'espoir d'arriver le 14 octobre matin .......mais  le vent  en décide autrement : il vire Est 30 à 35 knts : pleine face !

Pour faire face à l'adversité, le premier bord nous amène en mer d'irlande .....pas moyen d'accrocher les Scillyes  ..... Après un point météo avec Olivier , nous tentons un bord Sud ....les conditions de mer interdisent de remonter à moins de 50 / 60° du vent  ..... route  entre Gijon et la Corogne !

A la latitude de Concarneau , nous choisissons entre des tapas à La Corogne et des bières en Irlande !
Après délibération, nous choisissons  Corke ...... et ce sera Kinsale  que nous réussissons à atteindre au près serré, le vent malin ayant eu la mauvaise idée de virer d'Est à Nord-Est ! comme quoi quand la guigne vous poursuit .... ça colle aux godasses !

Nous restons 4 jours au port de Kinsale dont on peut vanter l'accueil . Nous en profitons pour faire les réparations les plus urgentes (pompe de cale, rivets de liaison  profilé d'enrouleur / moteur du GSE, manille du chariot de GVE.... ) .

Ronan devant reprendre son travail le lundi,  quitte le bord la mort dans l'âme  le samedi en prenant le ferry de Cork à Roscoff . Pour finir en beauté  et ne pas perdre les bonnes habitudes , il essuiera 50 knts à l'occasion !

De notre coté, nous prenons la mer le dimanche matin vers 7h00 juste après que la dépression ait viré sud - sud ouest .  Sortie difficile de Kinsale compte tenu de l'état de la mer et de l'orientation de la rivière .... heureusement le M92 B Perkins est une mécanique fiable , ou puissance et couple permettent de sortir de situations incertaines ..... La conception de la transmission Amel , avec son hélice très profonde juste derrière la quille évite tout risque de déjeaujage de l'hélice dans une houle courte très formée .

Heureusement que nous n'avions que la trinquette lorsque nous sommes sortis du déventement  de old head of  kinsale ..... 55 knts par le travers  sur des fonds de 15 / 20 mètres !  juste de quoi se remettre dans l'ambiance !

Avec ces conditions, dès que nous avons pû nous caler sur le bon cap , nous parcourons le chemin pour contourner les scillies par l'ouest  à la vitesse de l'éclair ! l'alarme du speedo calée à 10 knts n'arrête pas de sonner !

Le vent continue de nous porter durant la traversée de la manche jusqu'au rail ou ça commence à mollir ... Deux heures avant  d'arriver à hauteur d'Ouessant par l'Ouest, le portant passe à 15 puis 12 puis 10 knts .... on est scotchés .  On va rater la fenêtre d'atterrissage car nous avons de grands coefficients  (115 ) .  Une risée Perkins (le moteur pour les non initiés) nous permet d'atteindre la baie de Lamplaul du bout des lèvres : moteur à fond contre le courant nous rentrons dans la baie en faisant route sur les pierres vertes à 2,5 knts !   Assez fun pour tout dire et encore merci au moteur qui permet de prendre de telles options .

Nous attendons tranquillement sur une bouée la renverse et rentrons au moteur jusqu'au bercail à Tinduff où nous arrivons à 4 heures du matin un peu cabossés .....

A l'aube, marée haute, nous accostons dans notre petit port bien aimé ..... et nous sommes chaleureusement accueillis par Catherine et Dominique qui nous amènent .... les croissants !

Merci les amis

Après ce nouveau tour de l'atlantique, Esclarmonde a été pas mal sollicité dans la dernière partie du voyage ,  notamment à partir des Bermudes . Malgré son entretien très rigoureux, notre voilier  a besoin d'une séquence "révision" après deux transats  réalisée sans encombre significatif interdisant de naviguer en sécurité  . Il est à noter  que la préparation du bateau  est absolument décisive d'une part, le stock et le choix pertinent  des pièces détachées du bord  d'autre part .

Au jour de la  fin de rédaction de cet article le 25 décembre , l'essentiel de la remise en état est faite :
pompes de cales , chariot de GVE, étanchéïté des hublots carré  babord  où quelques gouttes perlaient au niveau  de quelques  vis , chauffage air pulsé opérationnel, électricité révisée : alternateur moteur  24 V remis en fonctionnement,  groupe Kolher redémarré ....., batteries vérifiées

Il reste la révision  de l'électronique (moteurs de pilote en préventif, paramétrage de la fonction angle au vent de la centrale B&G)  et de l'esthétique : quelques  pignes sur le gel coat par ci par là  )

Esclarmonde est sagement attaché sur sa bouée en attendant de vivre de nouvelles aventures à partir de juin prochain .

Bonnes fêtes et bonne année 2017 en attendant

Louis et Nicole






 




Esclarmonde 3 est bien arrivée à St Pierre et Miquelon

Bonjour à tous .
Après les Antilles et son eau chaude ..... nous voici arrivés dans l'eau  froide !
Quelques détails de notre périple nord américain  méritent de vous être livrés :
Après une escale technique au Marin  à la Martinique pour régler un vieux problème de connexion du pilote automatique qui ne fonctionnait pas en mode vent  (Pb réglé par Azzedine qui a une excellente connaissance des produits B&G et Raytheon : à conseiller donc) un dernier coucou à notre ami Jo de la Pointe du Bout , nous avons  rejoint directement Saint Barth . Courte escale lors de laquelle nous avons loué un scooter pour faire le tour de l'Ile . Ambiance somme toute sympa avec un excellent accueil ; c'est très propre pour les antilles mais très consommation free tax ! C'est l'ile  Mustique dont on vous a déjà parlé dans ce blog ....  avec l'esprit français ..... On était content d'arriver - ça mérite la visite -  et autant d'en partir .....car le genre de rencontres possibles en de tels lieux porte une grande probabilité de superficialité consumériste .
De là, nous avons rallié la partie française de  St Martin  pour acheter des fournitures nautiques .
Si nous voulons honorer notre rendez vous le samedi 28 mai avec nos amis  américains Jane et Fred , nous devons prendre la mer rapidement . Nous ne prenons pas le temps de  visiter  l'ile  car la traversée vers le Nouveau Brunswick au  Canada via les Bermudes va nous prendre une bonne douzaine de jours  .

Nous naviguons très confortablement jusqu'aux Bermudes avec une température en très légère baisse 24 / 25 degrés ..... L'hydrogénrateur Watt & Sea  continue à fournir de l'électricité à profusion .... mais sa fixation commence à faiblir du fait de l'apparition d'un jeu autour du  boulon de fixation principal . Du fait d'une houle très formée , nous préfèrons ne pas prendre de risques inutiles en intervenant acrobatiquement  au large ... Nous décidons de faire un arrêt technique  nocturne dans la zone de mouillage à l'entrée des Bermudes . En 10 minutes chrono , nous souquons une sangle de camion autour de l'équipement et nous n'en entendrons plus parler jusqu'à Saint Pierre !

De là, les infos transmises par notre routeur bien aimé - Olivier - commençent à se gâter ...... Une dépression en train de se creuser  va s'imposer exactement sur notre trajectoire entre les Bermudes et Yarmouth ..... fini les verres à pied  et les parties de scrabble sur la table de cockpit ..... En effet , comme prévu,  nous prenons une petite tournée avec des rafales de 50 knts ( vent établi vers 35 / 38).
Nous continuons à faire route  au portant, sous pilote, voilure très réduite (environ 10 m2
 de Génois Sur Enrouleur - GSE ) . Les conditions de mer sont favorables avec une houle dans le sens du vent et du courant : rien à voir avec les conditions rencontrées en 2008 un peu plus à l'Est  en montant des Açores vers l'entrée du Saint Laurent  lorsque nous avons pris 65 knts vent contre courant.
Le principal changement réside dans la mise en route impérative du chauffage dans le bateau ! En quelques heures nous avons vu la température dégringoler de 22 / 23 degrés à 5 /6 ..... choc thermique assuré ! l'eau qui nous entoure doit être à 3 / 4 degrés ..... plus vraiment le moment pour y tremper ne serait ce qu' un orteil !

L'arrivée à Yarmouth au Canada  constitue une excellente introduction à la découverte  des courants de la baie de Fundy ..... célèbre pour être le lieu des plus fortes marées au monde ..... 16 mètres de marnage !    Les courants au Sud de la Nouvelle Ecosse sont à la mesure  des masses d'eau en mouvement ..... Comme nous n'avions presque plus de vent, nous finissons au moteur ..... 10/ 11  knts sur le fond,  moteur à 1250 trs / mns ça fait environ 5/ 6 knts de courant au large !   Gare à l'inversion de la marée ! on est presque à fond pour ne pas culer  sous le courant descendant !

Les  formalités de douane et de visa d'entrée au Canada sont faites auprès des customs de Yarmouth.
Accueil très professionnel  avec une visite approfondie du bateau . On est ici  dans un pays ou la notion de frontière a du sens .... ; manifestement  on est très loin de la désinvolture de "Schengen" . De là , nous prenons la mesure  d'une chose simple oubliée chez nous, qui atteste  de la vraie utilité d'une frontière  qui est en premier lieu celle de faire comprendre à un étranger qui arrive hors de son pays  qu'il n'est pas chez lui - même si on lui réserve le meilleur accueil   !

L'inventaire est complet : les douanières repartent avec quelques tomates, le reste de patates , les oignons ...... mais -  après un coup de fil à leur chef -  avec un sourire complice ....  nous laissent le stock de rhum à bord !  On a frôlé la correctionnelle ! 13 litres d'alcool  alors qu'on a droit qu'à 1 seul par personne .... sans compter les bouteilles de vin qui restent encore au fond de la cale ..... en résumé pas de désinvolture mais beaucoup d'intelligence dans l'application des règles .  Plutôt sympa comme premier contact !

La navigation vers notre point de rendez vous avec Jane et Fred  suppose la traversée d'une bonne  centaine de miles vers le fond de la baie de Fundy . Nous sommes en pleine époque de la pêche aux homards ..... ce sont donc  des centaines de lignes de casiers qui sont installées partout .... La navigation suppose une attention soutenue pour ne pas y prendre l'hélice ou l'hydrogénérateur  dans un bout . C'est surtout à l'étale de marée que c'est problématique  : Les bouées de casier comportent une grosse boule  reliée à la ligne de casiers au fond et une petite  reliée par un bout de 5 / 6 mètres qui permet - en surface- aux pêcheurs de l'attraper avec la gaffe . Quand la marée monte ou descend, les deux bouées sont dans le même axe du fait du courant ; Par contre  à l'étale le bout flotte sans tension  n'importe où autour .... et là, c'est vraiment dangereux .

Passant à proximité d'un chalutier, un pêcheur  jovial  - digne descendant d'un irlandais  roux et trappu - nous montre un homard et nous fait signe de nous approcher ....
Nous faisons demi tour et mettons les deux bateaux bord à bord à 2 / 3 mètres . Au bout d'une gaffe fermement tenue  , nous arrive un énorme seau rempli de 14 homards !  Ne sachant  simplement pas où mettre une telle quantité de bestioles bien vivantes je vide le seau dans le cockpit !

Nous demandons combien nous devons ..... Nothing !   Ce dont il n'est pas question bien sûr ! le seau repart vers son propriétaire lesté d'une bonne bouteille de cognac qui va faire la joie des trois larrons du bord  .... Rien qu'à voir le sourire du patron du chalutier on est sûr que le prochain voilier croisant - sous pavillon français - dans ces eaux,  recevra un accueil chaleureux !
Restait ensuite à régler le problème de savoir comment cohabiter sur Esclarmonde  avec 14 bestioles décidées à vendre chèrement leur peau ..... C'etait le début d'un scénario de western spaghetti  dont on se gardera de dévoiler la suite de crainte du ridicule ...... maintenant, nous sommes certains qu'il ne tue pas !

Après un mouillage devant  Seal Cove , petit port de pêche paisible, où deux homards passent au four pour dîner,  nous repartons le lendemain matin avec le courant pour rentrer dans le port de Head Harbor au nord de l'ile de Montébello .

Nous arrivons dans un port de pêche, un vrai ! pas un seul plaisancier n'est amarré ici . L'accueil est sympathique ; on nous indique un ponton flottant en cours d'aménagement sur lequel s'amarrer sans déranger les mouvements incessants de va et vient dans le havre .

Nous sommes prêts pour recevoir nos amis Jane et Fred à l'endroit le plus proche de la frontière du Maine .... reste à savoir s'il ont bien reçu l'information que nous n'étions pas allés à Saint Andrews , là où nous devions nous rejoindre initialement .... Tout fini par rentrer dans l'ordre , mon téléphone finissant - après avoir été ré-initialisé-  par capter le réseau bien timide dans cette contrée perdue .

Le samdi 28 mai, en fin de matinée, comme prévu 12 mois plus tôt, nous voyons le van Dodge de nos amis qui se profile .... Nous ne nous sommes pas vus depuis 20 ans ! Quelle joie de se retrouver !























lundi 7 mars 2016

nouvelles de martinique

Bonjour les amis
Nous sommes toujours à la Martinique où nous faisons faire quelques travaux d'entretien sur le bateau au Marin  (groupe électrogène et paramétrage de la centrale de navigation notamment )  .

Nous continuons à visiter et découvrir ce beau pays lors des périodes de temps libre .

Nous n'arrivons pas à charger les photos des articles du blog du fait des difficultés à accéder à un débit de connexion  WIFI satisfaisant . Nous vous remercions de votre indulgence .

Tout va bien .

Nous sommes obligés de modifier notre programme de voyage du fait de la necessité de rentrer quelques semaines en métropole pour régler une affaire . Le détour à Cuba est compromis pour cette année  .
Nous irons bien comme prévu à St Pierre où Esclarmonde passera l'été au frais .

D'ici à notre retour, Esclarmonde va rester ici sous la bonne garde de notre ami Jo .

A bientôt

Louis et Nicole

lundi 15 février 2016

Position introuvable

Pas d'inquiétude svp si notre position n'apparait plus sur le lien  .... Les piles de notre balise sont à plat . Nous trouverons ce type à notre retour à la Martinique .
Nous sommes aux Saintes . Tout va très bien
Amitiés à Tous
Louis et Nicole

lundi 18 janvier 2016

Traversée sans encombre de Mindelo (Cap Vert) à Bridgetown ; visite de la Barbade

Bonjour les amis

Nous voici arrivés de l'autre coté  de l'atlantique après 13 jours de navigation . Partis le 29 décembre, nous avons réveillonné en mer tranquillement . Les conditions de cette traversée ont été confortables . Le vent de Nord -Est au départ est progressivement passé Est  à hauteur de  40 / 45° de longitude  ouest .  Olivier, notre routeur nous avait alerté sur la présence de perturbations orageuses en dessous de 16°30' de latitude Nord . Nous sommes donc restés au dessus de cette limite , de telle sorte que nous avons  évité de rentrer dans des grains parfois violents . Nous avons tenu des moyennes journalières de l'ordre de 170 / 180 N par jour , sauf  les 3 derniers jours , le vent a  mollit  réduisant notre progression à 130 puis à 100 N  quotidiens ..... Du fait de la pétole, nous avons terminé au moteur les 120 derniers nautiques  ..... Que les puristes nous pardonnent svp !

Nous n'avons rencontré qu'un seul  bateau durant cette transat : une vedette de pêche au gros à 80 Nautiques (150 kms environ ) au large  de l'arrivée à la Barbade . C'est dire que nous n'avons pas été dérangés dans nos lectures et nos parties de scrabble  ni par les alarmes radar  ni  AIS (système anti collision ) .

Coté technique,  deux péripéties ont marqué cette transat :

Le point de tire du spi asymétrique s'est rompu au milieu d'une  nuit  ; nous avons réussi à le rentrer dans sa chaussette sans le faire chaluter (.....traîner dans l'eau pour les non initiés) .

Le réducteur de l'enrouleur de génois s'est bloqué (voile d'avant du bateau)  ; nous avons réussi à le manœuvrer grâce au tambour d'enroulement manuel de secours , mais il faut avouer que c'est assez scabreux à manipuler dès que la brise "prend" dans une voile d'une telle surface  .

A notre arrivée à Carlile Bay devant Bridgetown, nous avons pris un mouillage sur ancre . Il n'y a aucune place de port disponible pour les voiliers  de passage .  Les conditions météo étant  calmes, ce mouillage réputé "rouleur" s'est révélé confortable  sauf la présence en journée d'une nuée de jet skis qui  vous scient les oreilles et dont les pilotes prennent un malin plaisir à raser les voiliers .......

La solution consistait à partir visiter l'île pendant que les jets skis  tournaient comme des guêpes  autour d'un pôt de confiture ! C'est ce que nous avons fait en louant une petite voiture .


 
 
 
Le hall de la gare maritime : c'est ici que sont installés les bureaux des 3 services permettant de  réaliser les formalités (santé - douane - immigration ) . C'est rapide ; ça coute 50 dollars US  ou 100  barbados dollars payés au port lors des formalités de sortie (clearence)  .
 En arrivant ici .... difficile d'ignorer que le tourisme est une ressource essentielle pourvoyeuse de nombreux emplois de service . Les activités financières, juridiques et  l'assurance constituent les autres secteurs dominants de l'économie de La Barbade .

 
 
la remontée de la promenade vers la marina au fond du vieux port en centre ville
 
 
 
Ici , plus que la voile, c'est la pêche au gros  avec de grosses vedettes à moteur qui est l'activité favorite ...
 
 
 
Le parc de l'indépendance tout prêt du pont pietonnier
 
 
 
L'arc symbole de Bridgetown au bout du pont piétonnier
 
 
Retour au port des vedettes de pêche au gros : les marins découpent les poissons devant les touristes et jettent les déchets à l'eau .... les tortues se régalent !
 
 
une des principales rue de Bridgetown ..... ici l'auto est reine comme partout dans le monde
 
 
Le marché aux légumes en centre ville  .....l'esprit est proche de celui de Castrie à Sainte Lucie ....mais ici tout est plutôt "clean" !
 
 
Pignon en trompe l'œil en centre ville :
l'effort d'embellissement est partout perceptible ; sans être la Suisse c'est tout de même assez propre  sauf dans des quartiers très reculés qu'il aurait été inconvenant de photographier sans voyeurisme .
 
 
La rue piétonne commerçante
 
 
  Il existe encore bon nombre d' immeubles qui donnent à cette ville une atmosphère assez authentique
 
 
l'arrière du parlement près du vieux port
 
 
la façade du parlement (photo prise dos au vieux port )
 
 
Le monument érigé devant le Parlement rappelle le sacrifice de nombreux soldats originaires de la Barbade, engagés au sein de l'armée britannique, sur notre sol dans les combats de la guerre 14 / 18 .
 
 
 
 
 
Le palais du gouvernement
 
 
La synagogue et le musée de la communauté juive de Barbade
 
 
Petit musée passionnant à ne pas  manquer  lors d'un passage à la Barbade ;  Il décrit les réussites, les difficultés , les échecs d'une communauté dont l'influence a été décisive dans les choix successifs  de modèles économiques de ce territoire  . L'influence sépharade s'est éteinte dans les années 1920 . Après la seconde guerre mondiale ce sont des juifs d'Europe de l'Est qui sont venus s'installer avec succès en contribuant de façon décisive à la mutation de l'économie vers des  activités de services à forte valeur ajoutée . Le niveau de vie est en corrélation : il est comparable au notre en France .
 
  
 
 
 
L'entrée du Musée National  : petit ....mais bien agencé, il est très intéressant pour comprendre les lignes de force qui ont structuré l'histoire de cette population toujours restée sous souveraineté britannique jusqu'à son indépendance en 1967  . Il y là , l'explication du lien indéfectible de ce territoire avec la culture anglaise . A contrario, la plupart des autres iles antillaises ont été ballottées entre des influences européennes ennemies à l'époque ......  ça laisse des traces dans l'inconscient collectif des ces populations fracassées par l'histoire .
On a du mal aujourd'hui à rentrer dans les raisonnements admis à cette époque pourtant pas si lointaine : Ainsi très astucieusement, La Barbade  a été favorable à l'interdiction de la traite des noirs en 1804 , non au titre d'une quelconque volonté d'en limiter l'usage.... mais pour limiter la concurrence des autres colonies à ses propres productions , notamment empêcher  le Guyana  de constituer son "stock" d'esclaves . En effet dès le milieu du XVIII ème siècle , la Barbade "produit ses esclaves" de façon autosuffisante !  C'est l'innovation scientifique et technique qui au final permettra d'achèver le processus d'arrêt de l'esclavage aux Antilles : la production à bas coût du sucre de betteraves  a compromis l'équilibre des exploitations esclavagistes .
 
 
 
Le hall réservé à la famille Cunard rappelle l'influence décisive que l'aristocratie anglaise à toujours eu sur le destin de cette ile  aux paysages superbes  ( W . Churchill était un amoureux inconditionnel de la Barbade).......  nous allons vous en faire découvrir  quelques traits essentiels :
 

 
 


Peu de temps après avoir quitté Bridgetown on circule sur de petites routes  : une ruralité sympathique ....dans une végétation luxuriante ou ....

 
......au milieu de cultures, principalement de canne à sucre

 
Lion castle Estate au centre de l'ile  :   Beaucoup des beaux points de vue ont été aménagés en luxueux  lotissements privés - fermés gardiennés -


allée conduisant  vers Lion Estate .....
 
 
promenade dans les hauteurs du centre de l'ile  , nous prenons tôt le matin un café dans un estaminet fréquenté le soir par la gentry .....
 
 







une imprenable vue sur l'océan et la côte au vent
 
 
Une richesse discrête de bon goût  toute britannique : ces panneaux de bois bricolés orientent bon nombre de personnalités parmi les plus influentes dans l'ordre  économique mondial qui ont choisi la Barbade comme port d'attache dans leur mode de vie "nomade" d'apatrides économiques  
 
 
Farley Hills
 
 
 
 
 
 
 
 
Vue sur la côte au vent



La sucrerie Frank Hutson
 
le coin musée avec des vieilles machines ......

 
.....fait face à un outil industriel ultra moderne . Il y a des capitaux à la Barbade et de dynamiques entrepreneurs y compris industriels même si ces activités restent marginales

 
Une ruralité colorée et sympathique .... aucune maison n'a de barrots aux fenêtres .... sans que l'on détecte de présence policière  prégnante . Par contre , on sent qu'ici le respect des règles est sanctuarisé  par le quidam : celui qui traverse sur un passage piéton au feu rouge est réprimandé par ses voisins , on m'a fait signe de bien marquer le stop à un carrefour ou j'allais m'engager au pas ....
 

 
Les paysages sont agrémentés  de beaucoup de maisons "proprettes" aux couleurs toutes plus improbables les unes que les autres !  
 
 
 
la végétation est  luxuriante .....le bétail y évolue en liberté
 
 
 
 
 
avec dans chaque village un petit bistrot qui tient lieu d'épicerie , de bar, de bureau de tabac .....
 
Reste à vous dire deux mots  de l'accueil  sur place  :  Pas une fois, en ouvrant notre carte routière pour nous orienter, un passant ou un automobiliste n'a manqué de s'arrêter  pour nous mettre sur le bon chemin .....
 
Plutôt sympa non ?  Nous , nous avons beaucoup aimé  ces gens spontanés, travailleurs mais sans agressivité et ce qu'ils en ont fait : un petit pays de cocagne .
 
Si l'on peut dire que L'Arabie Saoudite est le pays ou DAESH à réussi...... on peut affirmer en concordance que la Barbade est le pays dans lequel le rêve de l'empire britannique s'est probablement le mieux concrétisé !  le résultat est plus probant .... On devrait songer à renvoyer les anglais recoloniser La Mecque !
 
 
Nous sommes partis le 14 janvier  de la Barbade , nous sommes arrivés exactement 12 heures après à la Martinique  pour 110 nautiques parcourus .... soit une vitesse de 220  en 24 heures ..... ça a plutôt bien avancé ! 
Au Marin, nous allons confier Esclarmonde au Chantier AMEL pour qu'il répare le moteur de l'enrouleur de génois .
 
Suite au prochain numéro après notre séjour à la Martinique .  à bientôt donc