mercredi 9 décembre 2015

Déroutante escale à Lanzarote aux Canaries !

Nous disons au revoir à Mohammedia ce lundi en fin d'après midi . Nous nous sommes questionnés pour savoir si nous ferions escale à Essaouira . Nous y avons renoncé car les conditions de vent - trop fort - et  de mer - trop formée -  n'étaient pas optimales .  Notre séjour rallongé d'un week - end forcé sur place à attendre l'arrivée de l'original de mon permis de chasse nous a permis de passer une journée de découverte de Rabat - ville fort intéressante .  Ce week end a entamé notre marge de sécurité pour arriver dans les temps au Cap Vert : Notre ami Xavier vient nous y rejoindre le 11 décembre . Il reste  encore 1450 miles à couvrir pour arriver au RDV : mieux vaut conserver une marge de manœuvre pour ne pas lui imposer de passer son séjour au Cap Vert à l'hotel !

Les conditions étant favorables, vent de Nord Est 20 /25 knts , nous naviguons le long de la côte marocaine à distance respectable : les petites embarcations de pêche  s'éloignent jusqu'à 10 / 15 miles du rivage , et leurs filets constituent des pièges redoutables pour les hélices des bateaux croisant dans ces eaux .

Après trois petites journées de navigation confortable dans l'ensemble, nous décidons de faire une courte escale à Lanzarote  - île que nous ne connaissons pas -dont nous passons à une portée de fusil.

                            Le port d'Arrecife vu du large : les paquebots de croisiéristes sont nombreux
    La première impression :  une extension urbaine désordonnée autour d'un minuscule centre historique défiguré
                                                         Le volcan en arrière plan
            la bande  littorale :   des paysages mités par un urbanisme conquérant et une architecture "internationale" insipide .....


 Nous y arrivons en milieu de matinée . Nous rentrons dans la marina car à cet instant nous n'avons pas encore compris où se situe la zone de mouillage des voiliers .
                Le mouillage derriere le fort Gabriel : bien abrité sauf des vents  de Nord Est à Sud

 Les formalités sont simples à la capitainerie .  l'accueil est très correct puisqu'on vient nous montrer la place allouée et nous aider à l'amarrage  . Le prix d'une nuit pour  un voilier de 16,00 m  est de 34 euros ; c'est raisonnable compte tenu de la qualité irréprochable des équipements mis à disposition  des plaisanciers .

Les installations sont modernes et de belle facture ......  De magnifiques voiliers sont stationnés ici .
C'est un port de plaisance flambant neuf en centre ville sans beaucoup d'âme, tout étant centré sur quelques bars branchés et la promotion de produits de luxe dans des magasins ouverts le WE et  tard le soir .  Ne crachons pas dans la soupe ! c'est quand même pratique pour organiser une visite rapide de l'ile : point info, location de voiture, taxis, mini magasin de dépannage ....tout sous la main .

Dès la fin de matinée, nous partons découvrir la ville d'Arrecife . Nous avons - dès la sortie de la marina - une sensation de malaise , au début indiscible puis dont l'origine se clarifie rapidement :
Nous sommes arrivés sur une île dont la population aussi agée que celle des voyageurs des "troleys" de Limoges , c'est donc pas peu dire !

Lanzarote est une résidence service à ciel ouvert pour vieux argentés si on peut oser l'expression .  Nous entendons principalement parler allemand autour de nous , un peu anglais . Au demeurant , c'est un positionnement économique pertinent si l'on considère la consommation de cette population  qui se retrouve dès la matinée - température agréable de 23/ 24 degrés aidant - sur les terrasses des cafés tout au long des rues commerçantes du centre ville .



L'architecture ancienne de la cité a été pulvérisée par les promoteurs : il ne reste que quelques maisons traditionnelles  enserrées entre des immeubles récents pour laisser un souvenir de ce qu'à pû être la ville d'Arrecife jusque  dans les années 70/ 80 .




En bord de mer  subsistent les ouvrages de défense du XVII et XVIII ème siècles transformés n musée (gratuit) . La visite  du fort Gabriel est intéressante pour qui comprend suffisamment l'Espagnol . De précieuses informations sont regroupées sur l'origine géologique, la faune, la flore, l'histoire, la géographie, les traditions ...... etc  (Ne pas hésiter à y passer deux heures pour s'imprégner du passé et des singularités insulaires de Lanzarote)   .

Au retour , nous empruntons le front de mer judicieusement utilisé comme piste cyclable sans dénivelé  notable  ouvrant l'accès à un parcours  côtier de 24 kms de long .



                                                                  Le Kiosque d'Arrecife

De là nous décidons de louer une voiture pour faire un tour de l'île . Il faut compter deux journées bien remplies pour "survoler" le 1er jour, le nord, le second le Sud .

Notre découverte de nord commence par un parcours dans le Lanzarote "moderne" c'est à dire à travers  les constructions littorales de ces 30 dernières années , destinées à l'accueil de touristes dans un logique de  marché volume / prix  . A peu de choses près, c'est la même logique que celle qui dicte l'organisation (concédont parfois luxueuse  ...)  d'un poulailler industriel ou un hangard à gorets !  "inspiration" architecturale décuplée dans ses effets esthétiques  par  une "bétonphilie " incroyable .



Ayant rapidement  traversé ces zones insipides, nous nous sommes éloignés en nous dirigeant vers le centre de l'île . Là nous avons trouvé les premières marques d'une identité insulaire intéressante .

                  Un réseau routier très moderne permet de circuler rapidement dans toute l'île


L'église de Teguise

Rue de Teguise : c'est proprêt !
Le castillo Santa Barbara
 Un chateau fort du XVème siècle au sommet du volcan pour protéger la ville capitale d'antan des pirates qui infestaient les eaux des Canaries ......
                                                     un point de vue imprenable 360°
 
Une architecture militaire héritée des Normands ..... L'explication de cette curiosité réside dans le fait que l'île a été possédée par un certain  Jean de Béthencour durant le début du XVème siècle (c'était la guerre de cent ans en "métropole" ..... !)

 
C'est aujourd'hui un musée de la piraterie ..... nous n'avons pas pris le temps de le  visiter



Los vallés :  nous changeons de versant : moins d'aridité , des cultures en terrasses sur les collines arrondies  traversée par une route sinueuse offrant de beaux paysages .
 
                                                         
 Haria :  Le village de César Manrique


Haria : la palmeraie
 
 
                                               Un mode de culture respectueux de l'eau


La côte au vent au nord ouest étant  plus arrosée , la végétation et le paysage sont très différent

Guinate : un petit bout du monde pimpant ....
 

Mirador del Rio  
Graciosa vue vers le Nord Ouest  : le port du village à droite et le mouillage au nord de l'île
 

Graciosa vue vers le Nord Est  / Est
 

Retour  en descendant vers la côte sous le vent en direction du Sud - Est.... aridité , culture de la vigne protégée par des murets de pierre sèches ..... travail de titans .... générations qui se succèdent pour nous offrir des paysages superbes ....


Une  végétation marquée par la variété incroyable de cactus



La coulée de lave conduisant  du sommet du volcan à la cueva de los Verdès .... 7 kms de long !
 
                                                             
 L'entrée de la cuéva


Des grottes laissées  par l'écoulement de la lave en fusion jusqu'à l'océan
 

Traces laissées par l'écoulement de la lave en fusion sur les parois de la grotte à différents niveaux
 

Le lac abyssal ...... qui n'est en réalité qu'une simple flaque d'eau de 20 cms de profondeur
 

Il y a deux conduits gigantesques superposés qui descendent du sommet du volcan jusqu'à la mer
La voute atteint parfois une trentaine de mètres haut .
 
Très habilement, l'artiste chargé de l'aménagement du site a pensé à intégrer une salle de concert dans ce lieu improbable : simplement magique !
 
 
Le second jour , nous sommes allés vers le sud de l'ile  encore très volcanique car très marqué par le éruptions les plus récentes .



Un paysage très marqué par le volcanisme : la route de Tinajo  au Nord
 

 Une agriculture très méticuleuse pour préserver les sols de l'érosion : la paysage vers Tiagua
 

Les coulées de lave gigantesque entre Tinajo et la Montana del fuego
 
 
La méticuleuse culture du vignoble de la Géria près de la montana Chupaderos
 
 
Ruta de los Camelos / Montana del Fuego
 
Au petit matin, les dromadaires  attendant maintenant les cars de  touristes ......alors que par le passé ils contribuaient à l'agriculture comme les chevaux chez nous .


Passons  à  César Manrique - artiste et architecte fameux  - qui à imprimé une marque exceptionnelle à Lanzarote .......

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