mercredi 22 janvier 2014

Une traversée sans encombre du Cap vert à la Guyane


Tout d'abord, fait marquant, la configuration de l'équipage a été modifiée par l'arrivée à bord de Nina et d'Antonin qui nous rejoignent pour effectuer cette traversée . Âgés de 25 ans, spécialistes des médias après leur diplôme à Sciences Po Paris, ils vont au Brésil faire un reportage . La Guyane , notre destination, les rapproche . Bien que non prévue à notre programme, cette association avec des équipiers "bateau -stoppeurs"-  nous a parue sympathique . Et de fait nous ne le regretterons pas tant nous avons passé de bons moments d'échange autour de nos lectures,  de la cuisine de bons petits plats,  de la musique à bord (très variée) , parfois refait le monde et plus important que tout : révisé notre pratique du tarot !





Nous quittons Mindelo en début d'après midi pour une courte étape : En effet, nous avons décidé de nous arrêter dans la baie de Tarrafal , au sud de l'ïle de Sao Antao . Deux avantages avec cette escale : Le premier est d'avoir un aperçu de cette partie de l'ïle que nous n'avons pas visité , le second est de caréner la coque dans une eau claire et propre avant de traverser .
 



Nous arrivons à la tombée de la nuit au mouillage . Le lendemain matin, les pêcheurs nous conseillent de nous reculer un peu ….. car les fonds remontent brutalement vers la plage . Nous suivons prudemment leurs suggestion en mettant 50 mètres entre nous et le sable chaud …..

 



Le lendemain matin, nous nous mettons à la tâche ….. Nous sommes à trois à frotter la coque . Nous y passons deux heures tant elle était déjà salie : l'immobilité à Mindelo a favorisé la prolifération d'algues et de petits coquillages qui se sont multipliés malgré la présence d'un antifouling censé être puissant …...
Nous avons une séquense émotion forte avec le narguilée de plongée : la section des fils étant manifestement sous dimensionnée pour un usage avec les deux compresseurs ….. le fil branché sur le parc batteries  s'enflamme dans le compartiment moteur ….Alertés par la fumée déjà dense et l'odeur caractéristique, je descends en catastrophe avec une couverture dans la cale  faire le pompier Nous en sommes quitte pour une vraie bonne frayeur  et en prime une bonne douche pour retirer l'odeur des fils électriques cramés .  Désolés mais nous n'avons pas eu la présence d'esprit de faire une photo ! .



Nous débarquons directement sur la plage ….. rock § roll ! Il y a des vagues déferlantes qu'il faut savoir identifier ….. et ce n'est pas notre fort ! Nous arrivons bien trempés …. mais l'avantage est que l'on sèche vite ! (nous n'avons que très peu de photos …. et pour cause : nous ne prenons pas nos équipements compte tenu des conditions scabreuses de débarquement et d'embarquement ; nous avons d'ailleurs bien fait car tout aurait été détruit par l'immersion dans l'eau de mer )
Arrivés enfin à pied sec, nous allons déjeuner chez le restaurateur allemand installé sur la plage . Formule potage / poisson frugale mais délicieuse pour 4 € bière comprise  . Cadre enchanteur ….. que demander de mieux ?

Nous visitons le petit village l'après midi après la sieste . Moments de rencontre avec les pêcheurs à qui nous commandons du poisson pour préparer notre traversée . Rendez vous est pris pour leur retour de marée du lendemain avant notre départ .
 
Nicole, toujours attirée par l'humanitaire ne se fait pas prier pour se rendre au chevet d'une maman et son enfant malades tous deux . Antonin assume la traduction ….. A sa décharge certains faux amis de la langue portuguaise sont particulièrement traîtres ! Constipado signifie ….. enrhumé ! Vous aussi vous avez perdu ! Nina rectifie le quiproquo : on est toujours moins bêtes à plusieurs que tout seul ... c'est bien connu ! . Nous faisons le tour de la boîte à pharmacie ;  Nicole donne les pilules qui vont bien pour cette pathologie  .

Comme prévu, nous quittons Tarrafal le 4 janvier en début d'après midi . Les  prévisions météo d'Olivier sont favorables  : vent de 15 / 20 nds venant du Nord-Est . le tapis rouge est déroulé pour traverser !


 
 
Nous mettons sous voile en début d'après midi ; il nous faudra plusieurs heures pour dégager le lit du vent de l'ïle  dont les falaises  très élevées  créent une très importante turbulence très loin au large  .

 



 
 
 

Olivier nous conseille de faire une route assez Nord pour limiter les risques de traversée de zones orageuses et les zones de calme : ne pas descendre en dessous de 12° Nord  . De fait nous monterons jusqu'au 17° N en suivant une route au 275 / 280° et nous virerons au 39° W pour faire  route directe au 225 / 230 ° sur les îles du Salut à l'entrée de la rivière de Kourou  en Guyane  . C'est seulement dans cette dernière séquense de navigation que nous allons installer le balooner de génois . En effet le vent mollit en virant Est et la configuration génois / balooner d'artimon  mise à poste au départ pour tirer un large bord travers arrière n'est plus adaptée .

L'installation du balooner de génois m'inquiète un peu : Nous prenons toutes les précautions . Nous réussissons parfaitement notre manœuvre et gagnons instantanément 2 nds :  Tiré par l'avant , la coque s'assoit sur l'eau et on ressent une stabilité exceptionnelle . C'est la première fois que nous lançons cette voile  seuls ! ( C'est Loïc et Christine -Ouzouri- qui ont eu la gentillesse de nous expliquer sa mise en œuvre et de nous donner le sésame : la notice de 3 pages très bien faite pour l'utiliser correctement  ! merci encore  )
 
Nous aurons bien besoin d'avoir toute la puissance des voiles pour étaler le courant cotier du guyane qui monte du brésil vers les antilles .... 2,5 à 3 kns par le travers en finissant d'arriver sur les iles du salut ..... Nous faisons cap sur Cayenne , voire à certains moments Belem et notre route fond nous conduit à Kourou !     Cela rappellera  à ceux qui l'ont passé, l'exercice pratique du permis hauturier dans la baie de Quiberon !
 
Nous arrivons au petit jour, soleil levant aux Iles du Salut qui sont a 8 nautiques  au large de Kourou au débouché du fleuve du même nom .
 
l'archipel composé des 3 iles apparait ....
 
L'ile du diable à droite, l'ile royale au centre, l'ile saint Joseph à gauche
 
Avec le jour , on distingue plus nettement l'existence d'un étroit passage entre l'ile Royale et l'ile Saint Joseph .
 
Nous posons l'ancre dans le mouillage  bien abrité de la houle d'Est et nous préparons à descendre sur l'ile royale .  L'archipel a été cédé par la marine au CNES (Centre national d'études spatiales) car les iles sont sous la trajectoire des lanceurs pour les mises en orbite de satellites destinés à l'altitude de 36000 kms .
 
 
 
Nous avons la chance d'arriver juste à temps pour suivre la visite guidée . Deux heures plus tard, notre guide terminera sa présentation sous les applaudissements du groupe enchanté tant par la précision de la narration que par tant de  faconde .
 
 
 
Nous compléterons les photos de l'ile Royale lors de notre second passage aux iles en fin du mois .  Nous ne résistons cependant pas à l'idée de vous faire partager le charme de la peinture de "FLAG", plus précisément de Francis Lagrange  . Grand faussaire devant l'éternel, ce détenu  a peint de nombreuses toiles mettant en scène la vie quotidienne aux Iles du Salut,  à St Laurent du Maroni et des fresques dans les églises  des lieux de détention (notamment celles de l'ile Royale ) . Incorrigible, Lagrange n'a pas manqué de mettre son grand talent  au service d'un nouveau projet ..... fabriquer et écouler au sein même du bagne  de la fausse monnaie !  
 
 
le rassemblement des bagnard et leur embarquement à St Martin de ré sur le navire carcéral "la Martinière"  (qui aurait pensé à cette époque que "la Martinière" deviendrait ...... le glacier le plus à la mode de toute l'Ile de ré ?)
 
 
Le transport des bagnards dans les cages métalliques dont est équipée 'La Martinière"

La vie dans les blocs collectifs  le soir après le travail
 
 
Il reste quelques photos à compléter mais nous mettons en ligne tout de même .....
 
Pour la suite de la visite des iles du salut .... merci de consulter l'article spécial que nous leur consacrons . à bientôt ....
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 




jeudi 2 janvier 2014

La visite du jardin d'eden ...... Sao Antao .....

 

Chers lecteurs assidus de ce blog, vous allez nous prendre pour des cinglés ..... c'est pas grave! ...Il sont  loins les Marchand .... vous direz vous derechef dans un noble réflexe de protection de vos conjoint et  progéniture ....

Et bien oui ! Nous venons de visiter le paradis .... et plus fort, nous en revenons pour vous le raconter à l'occasion de la nouvelle année !  Notre ami Serge le magicien va être scotché par un tour d'une telle audace !


Il a été difficile de trouver des billets  car seul un ferry était en fonctionnement avant noël . Avec obstination , nous sommes revenus trois fois à la guitoune ...enfin, nous avons chacun un billet pour le 26 Décembre . Nous sommes partis en fin d'après midi par le "Vicente" un bon gros ferry- ancien- mais dans un assez bon état d'entretien ; ( il fait penser à l'ancien ferry blanc qui fait  l'été la liaison Yeu - Continent  dont je ne me rappelle plus du nom (merci de votre aide dans les commentaires) .



Il part  et arrive à peu près à l'heure et - malgré l'affluence de cette période de fêtes - n'est manifestement pas en surcharge . On est loin de l'image d'Epinal de l'Afrique avec son cortège de fantaisies  en la matière..... l'embarquement s'opère en bon ordre .



Les caps verdiens semblent plutôt  respectueux des règles et c'est un domaine où c'est ostensible . Nous ne sommes plus dans un pays sous développé, mais bien dans un pays en voie de développement .... et même assez rapide d'ailleurs .

En partant, nous avons une large perspective sur le port de commerce que nous voyons du haut de la passerelle .




 
puis en sortant , sur l'ensemble de la baie de Mindelo :
 
 
 
Le vent des alizées prend le canal  entre les 2 iles en enfilade , ce qui créé un effet venturi avec une brise de 20 /25 nds  constante .  Le bateau, malgré sa taille navigue incliné sous l'effet de ce vent latéral .
 
 

Nous arrivons bien avant la nuit à Port-Novo d'où la vue permet d' embrasser toute l'île de Sao Antao  .





En nous approchant nous admirons un terminal de gare maritime flambant neuf avec escalators  svp ....

 
Durant la traversée, nous faisons la connaissance de Patricia, Jean et Aymeric, (des bordelais ayant des attaches en haute corrèze)  avec qui nous échangeons sur nos projets de visite de l'ile .  Allant ensemble vers Ribeira Grande, nous montons dans l'aluguer d'Adelino que Martine- notre hôte pour cette première soirée - nous a recommandé de prendre . Le Toyota Hiace - sorte de caisse à savon sur roues dont la réputation de robustesse n'est plus à faire -  se lance à toute allure sur les 25 kms de  pavés de basalte avec montées, descentes  virages à droite et à gauche : Pas au niveau du super 8 de  chez Mickey à Marne la Vallée, mais pas loin ! Pour ceux qui - comme moi  - ont la colonne vertébrale en charpie .... prévoyez l'Ibuprophène ..... le Doliprane même en cachets de 1000 mg n'est pas assez dosé !
 
La première surprise tient à la sècheresse du versant Est de l'ile . On est encore dans un espace sahélien alors que l'on vient pour visiter l'ile réputée être la plus verdoyante de l'archipel  .  Nous empruntons la route de la côte qui longe la mer par l'Est . Petit à petit, la verdure apparait en même temps que l'on vire le cap qui ouvre sur une côte  encore largement exposée au vent de Nord Est et aux pluies venant du secteur Ouest  / Nord ouest  à la saison  .
 
A la nuit tombée, Adelino nous dépose bien au delà de Ribera Grande, au village de Boca de Coruja  à l'entrée d'une propriété très arborée ... sur le seuil d'une maison récente .  Nous arrivons chez Martine et Norbert .
 
Martine est la soeur de notre ami René ..... éminent membre du  Bitume Rochelais qui fort gentiment nous a mis en relation  sachant que nous allions faire escale au Cap Vert  ..... René est le grand chancelier de la "Ficelle", un breuvage qu'il aime partager avec ses amis  ! Les initiés du square Chabaud  le reconnaitront aisément . Il n'y a  donc pas lieu de le dévoiler plus aux curieux qui n'ont rien à faire avec les secrets rochelais . 
 
Martine a préparé un dîner  succulent que nous partageons dans la bonne humeur en faisant plus ample connaissance .  La nuit se passe au calme .... vraiment calme : pas d'oscillation perceptible ni de bruit de drisses claquant contre les mâts .... conditions de repos optimales pour récupérer dans une suite superbe  .
 
Au petit matin, nous découvrons un environnement végétal de rêve ..... fait de plantes choisies avec science et amour par Norbert ; il porte à la botanique une vraie passion .... qu'il sait faire partager  .
 
Vous me ferez grâce des noms latins de chaque plante que je ne saurais vous rapporter .... mais allez voir Norbert sur son île enchantée .... il vous expliquera  et vous fera aimer la chlorophile !
 
 
 
 
 
J'ai retenu que cette plante est le lien entre la fougère et le palmier dans la chaîne de l'évolution  de cette espèce végétale   ....  et j'ai oublié de faire des photos des fleurs qui environnent la maison .... dommage !
 
Merci Norbert de cette inoubliable visite de ton jardin .   
 
Après un vrai petit déjeuner de randonneurs....
 
 
 

 
 
.......Martine nous confie aux bons soins d'un de ses amis   qui avec son aluguer nous conduit jusqu'à Cruzinha, point de départ de notre première  marche  sur l'île .
 
 
 
 
 
 Le parcours justifie d'avoir une confiance aveugle dans le chauffeur qu'il vaut mieux bien choisir  ..... tant les précipices sont vertigineux .
 
 
 
Nous découvrons des paysages  époustouflants .
 
 
 
 
 
Nous revenons au niveau de la mer après bien des détours ....
 
 
et après une heure de route pavée puis de piste, sommes enfin en vue du village de Cruzhina , départ de notre randonnée vers Ponta do sol..... vraiment un bout du monde !
 
 
 
 
Nous partons pour une marche le long de la mer d'une durée de 5 heures .
 
 
 
quelques photos de la corniche que l'on longe pendant 4  heures
 
 
 
 
 
 
des cultures en terrasse au bout de nulle part .
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Si vous avez peur que le ciel vous  tombe sur la tête ... c'est l'endroit bien choisi : les falaises de plusieurs centaines de mètres de hauteur ne sont pas homogènes ; elles  sont composées de couches superposées de  basaltes, de cendres ....  Les éboulements sont donc quotidiens mais nous n'avons entendu parler d'aucun accident . Il y a probablement lieu d'être très prudent en période de fortes pluies .
  
 
 
 
 
 
 
puis nous rentrons doucement vers Ponta do sol  en passant par le village de  Corvo
 
 
La route praticable par les aluguers est encore à 45 mn d'un sentier assez  abrupt . Il est parcouru par les femmes chaussées de tongs, portant sur leur tête l'approvisionnement nécessaire à la vie des quelques familles perdues au milieu de ces contrées superbes mais quand même un peu perdues .
 
 
 
les terrasses permettent d'utiliser les moindres parcelles  
 
 
le recoin d'un talweig abrite l'enclos abritant un chèvre et une brebis .... vraiment encore une vie quotidienne en circuit court ..... avec une nature assez généreuse pour permettre la cueillette en plus des cultures : un autre temps !
 
 
En marchant, nous faisons la rencontre d'un homme jeune avec lequel la conversation s'engage facilement dans un Français assez correct . Sa mère vit à Paris . Lui, travaille dans l'île voisine de Boa Vista . Il est marié . Son épouse et son fils vivent dans le village que nous venons de traverser .  Il ne vient ici qu'une fois par an ; il en repart l'air plutôt triste en ayant envie d'échanger .  Je ne peux éviter d'avoir le souvenir des récits de mon grand oncle, qui comme tous les  maçons de la Creuse - vivait le même éloignement familial  . L'ouverture des espaces  ne se passe pas partout au même moment. ... le mouvement s'accélère dans ces contrées actuellement  .
 
 
Le réseau routier souffre beaucoup compte tenu du relief très accidenté et de la géologie incertaine
 
 
A Ribeira Grande, autour d'un ponche , nous avons la chance de rencontrer le Directeur de la formation professionnelle de l'ile . Il nous explique qu'un très important effort est fait pour améliorer le niveau de compétences techniques  dans tous les domaines, notamment dans l'agriculture, le bâtiment , le génie civil, car la mauvaise mise en œuvre des matériaux  est fréquemment à l'origine de désordres  couteux .
 
 
exemple : La route vers Fontainhas effondrée dans un virage . Le béton armé ayant été  mal été ferraillé , la dalle au dessus du caniveau d'évacuation s'est rompue . 
 
 
Nous arrivons enfin en vue de Ponta do Sol où nous allons coucher au résidencial de Thérésa la patronne du restaurant "le gato preto " (le chat noir) .
 
 
On ne corrige pas facilement ses penchants naturels ... notre première visite en ville est pour le port des pêcheurs  dans lequel le ressac est impressionnant . Nous n'avons pas vu de barque rentrer ou sortir  de ce petit "abri" exposé face à houle du large qui vient se fracasser directement sur ce qui fait office de digue : dommage !  Il doit être spectaculaire de voir  l'embarcation se faufiller entre les déferlantes .... Les entrées à Arcachon  ou à Etel  réputées dangereuses, sont - vus d'ici - des  formalités !  
 
 
 
 
 
 
Le lendemain matin, nous quittons Ponta do Sol pour rejoindre l'ancienne route reliant Ribeira Grande à Porto Novo en franchissant les montagnes du centre de l'ile : "la route de la corde"
 
Les perpectives dévoilées par cette route sont exceptionnelles ; nous disposons  d'une visibilité correcte à cette heure assez matinale .
 
Nous traversons Corda et arrivons au milieu d'un paysage suisse : des conifères , de la montagne à vaches ....où la verdure est omniprésente . En effet, ça change des autres iles .
L'aluguer nous arrête à l'entrée du  cratère de Cova et de là, nous descendrons durant 7 heures vers Paül sur le littoral nord est .
 
 
 
 
 
 
Nous franchissons un petit col qui permet de sortir de la cuvette du cratère .... et la perspective s'ouvre sur une mer de nuages et ......
 
 
 
 
 
 
.......sur un précipice spectaculaire le long duquel serpente un sentier qu'il va falloir descendre : 
 


 
Si vous avez vraiment  le vertige ...... ce sentier est une thérapie !

 
 
Après une bonne heure de descente, en bas de ce sentier, nous découvrons une vallée très fertile, très bien cultivée au moyen de terrasses appuyées sur des murs de soutènement en pierres sèches . un vrai travail de romains ! des générations se sont succédées pour façonner de tels paysages dont nous ne sommes que les usufruitiers ..... les hommes et les femmes qui les préservent ont ils le juste retour de la qualité du paysage dont ils nous font profiter, nous les touristes  ?
 
 
 
 
 
 
 Le chemin serpente entre les bananiers, les plantations de canne à sucre, les manguiers, les papayers , les cafeyers....etc .
 
 
 
Nous sommes repassés sous la couche nuageuse .... nous reviendrons refaire cette randonnée pour profitrer d'une vue totalement dégagée sur la vallée de Paül .....
 
 Les maisons sont entourées de bougainvilliers et de diverses fleurs tropicales qui  malheureusement voisinent avec pas mal de déchets  .....
 
 
 
Quel charme fou ont conservé ces petites maisons traditionnelles enfouies dans la végétation .
 
 Un effort important est fait par les pouvoirs publics pour prévenir la contamination par la dinghe, accessoirement le paludisme , transmise par les moustiques dont les œufs prolifèrent dans les retenues d'eau contenues par des détritus, des vieux bidons, des pneus...... Une campagne d'information par affiches est très visible ; cette sensibilisation à l'environnement passe notamment par les enfants ... il y a donc encore de l'eau à couler sous les ponts ..... pour que ce soit plus propre mais au dire des habitants il y aurait progrès vers plus de propreté .
 
Nous arrivons en fin d'après midi a proximité de la ville de  Paül ; nos jambes sont tétanisées par cette descente très physique .
 
 
 
 
Nos sacs à dos -même allégés par rapport au  nécessaire pour le camino - accentuent l'effort . Nous nous arrêtons devant une petite échoppe "merceria" où stationnent une dizaine d'hommes  .  Nous demandons chacun un Coca . Un jeune nous répond dans un français assez correct qu'ils nous  les offre  . Je propose des cigarettes et nous apprenons que deux de nos interlocuteurs habitent Marseille où réside une forte communauté Cap Verdienne : L'accueil est partout  vraiment très chaleureux .
 
Nous arrivons à la pension Aldeïa Jérôme  au centre de Paül ?  c'est un batiment récent, au milieu d'un joli jardin . Nous allons délasser nos muscles sous un bonne douche chaude !  Il y aura des courbatures demain peut on prédire sans risque de se tromper !
 
C'est pourquoi,  nous renonçons le lendemain à faire une randonnée avec du dénivellé . Comme nous sommes Dimanche, il y a peu de circulation ..... Nous allons en profiter pour marcher  14 kms à partir de Paül  sur la route côtière .......
 
 
 
 
 
....... en direction de  Ribeira Grande....
 
 
 
.... visiter Sinagoga ....
 
 
 
 
l'entrée du village
 
 
 
 
Le terrain de sport gagné sur la mer à l'endroit d'une plage typique avec une falaise percée d'une arche .....  pas vraiment l'endroit bien choisi pour réaliser cet équipement !
 
La sortie du village avec bon nombre de maisons  nouvelles : Les caps verdiens sont travailleurs ... la plupart construisent leur maison eux même ou en famille : attention aux trucs bricolés réalisés en béton armé au sable de mer ..... les acquéreurs de ces immeubles auront bien des surprises sans doute .
 
C'est un ancien bourg qui - comme son nom l'indique-  a été le siège d'une sinagogue fréquentée par une communauté juive aujourd'hui disparue .  ci dessus les vestiges de la synagogue .
 
  
Nous musardons jusqu'à Ribeira Grande .......
 
 
 
dans une petite vallée un élevage insolite de cochons bariolés
 
.....ou nous trouvons un petit restaurant ouvert . Nous y sommes accueillis fort gentiment .
 
Ribeira Grande : la rue principale
 
une petite ville en mutation .... qui reprend des couleurs très rapidement .
 
Nous reprenons la route vers 15h00 pour finir d'arriver à Ponta do Sol.....la station balnéaire de l'ile ....
 
L'entrée du village
 
C'est le miroir aux alouettes de la modernité ... des immeubles sans âme au milieu d'espaces dévastés sans végétation  avec beaucoup de gravats de construction de d'immondices ....  pas un lieu vraiment  attachant, mais il est certainement pertinent d'y investir ! c'est manifestement l'endroit où les gens qui ont de l'argent réalisent leur projet immobilier ...; phénomène assez grégaire ... comme chez nous  .
 
 
 
  
..... où nous allons assister  au  match de "fouteballe" comme ils disent ! 
 
 
un bel équipement sportif  pour une petite ville de cette taille
 
 L'ambiance  entre les supporters est survoltée ; les deux équipes opposées sont des deux villes voisines Ribeira Grande et  Sinagoga . Le bar au bout du stade sert plus de ponche et de grogghe que de jus de fruit et de coca ..... de là à y voir une cause à effet ?
 
 
 
Nous retrouvons Martine , Menduca, Jean Pierre et Tina au "Chat Noir" pour dîner, écouter de la musique  traditionnelle capverdienne  et  peut être danser .... .
 
 
 
 
 
Nos jambes sont encore tellement raides que nous renonçons à esquisser  un pas sur la piste  . Menduca nous fait une présentation de la danse traditionnelle du foulard .... très suggestive . Quel sens du rythme !
 
 
Nous rentrons chez Jean Pierre et Tina à 6 dans l'auto de Martine ; Ils nous font visiter leur  grande maison en front de mer de Ponta do Sol, très récemment terminée . 
 
Il se fait tard..... nous rentrons chez Martine et allons nous réfugier dans les bras de Morphée .
 
C'est notre dernier jour sur l'ile de Sao Antao . Nous décidons de prendre notre temps pour rentrer tranquillement  à Porto-Novo par  le ferry pour Mindelo .
 
Nous prenons le temps d'échanger avec Martine et Norbert qui nous ont réservé un accueil très chaleureux . Nous les en remercions .
 
 
 
Alors que nous sortons de la propriété avec Norbert pour prendre le premier aluguer de passage, le propriétaire de l'hôtel Pedracin ("la pierre qui tinte")  s'arrête  . Il nous fait faire un tour rapide de son établissement ....
 
 
...... beaucoup de charme puis nous dépose à Ribeira Grande .
 
Nous visitons  la ville attentifs aux détails du quotidien de ses habitants .
 
Nous voyageons dans l'aluguer de retour avec un groupe de capverdiens vivant aux Etats Unis . Du fait de la difficulté à prendre des congés , mon voisin d'occasion n'a pas pû revenir  rendre visite à sa famille depuis 1997 .
 
Au retour, à la gare maritime, nous retrouvons Patricia, Jean et Aymeric  qui - eux - se préparent à rentrer en France le lendemain  en avion .
  
A notre arrivée, il fait nuit à Mindelo .... Nous rejoignons Antonin et Nina qui ont habité Esclarmonde pendant notre absence . Alain, le père de Camille (Voilier Apache pogo 8,50 croisé à Baïona ) est arrivé le 28 ; Il  a passé la nuit sur Esclarmonde pour attendre l'arrivée de Fred et Cam le 29 . Ils repartirons le 31  après midi pour traverser vers la Martinique ..... en faisant une  dernière étape  d'une nuit au mouillage à Tarrafal (Sao Vicente) .
 
Nous partageons une bière au bar de la marina  . Le lendemain midi, (31)  nous nous réunissons tous sur Esclarmonde pour déguster un succulent carry de poulet  cuisiné avec amour par Nicole .
 
Fin de l'épisode  Sao Antao  ........  on va maintenant  préparer la traversée .... reste à faire remplir la bouteille de gaz, caréner et faire l'avitaillement et c'est parti !